Le projet ANR GDM-MILK

Le lait maternel, un levier pour préserver la descendance issue de mères souffrant de diabète gestationnel, du risque de développer un diabète de type 2 à l’âge adulte ?

Le diabète gestationnel (DG) (10,8 % des naissances en France), en augmentant le risque de développer un diabète de type 2 (DT2) chez l’enfant, constitue un exemple particulièrement préoccupant de programmation métabolique. Il existe peu de données sur les effets potentiellement bénéfiques du lait maternel DG sur le risque d’apparition tardive d’un DT2 chez l’enfant exposé in utero à une hyperglycémie. Des analyses préliminaires nous ont permis de mettre en évidence un phénotype spécifique du lait maternel (LM) mature de mères DG. L’objectif global du projet GDM-MILK (2022-2026) est d’étudier les effets de la composition du lait sur la prédisposition de la descendance née de mères DG à développer un DT2 à l’âge adulte, en émettant l’hypothèse que l’hyperglycémie gestationnelle induirait une adaptation de la composition du LM en composés bioactifs susceptibles de limiter/corriger, post-partum, les effets délétères d’un environnement intra-utérin hyperglycémique.

Le diabète gestationnel (DG) (10,8 % des naissances en France), en augmentant le risque de développer un diabète de type 2 (DT2) chez l’enfant, constitue un exemple particulièrement préoccupant de programmation métabolique. Il existe peu de données sur les effets potentiellement bénéfiques du lait maternel DG sur le risque d’apparition tardive d’un DT2 chez l’enfant exposé in utero à une hyperglycémie. Des analyses préliminaires nous ont permis de mettre en évidence un phénotype spécifique du lait maternel (LM) mature de mères DG. L’objectif global du projet GDM-MILK (2022-2026) est d’étudier les effets de la composition du lait sur la prédisposition de la descendance née de mères DG à développer un DT2 à l’âge adulte, en émettant l’hypothèse que l’hyperglycémie gestationnelle induirait une adaptation de la composition du LM en composés bioactifs susceptibles de limiter/corriger, post-partum, les effets délétères d’un environnement intra-utérin hyperglycémique. Le projet GDM-MILK financé par l’ANR s’appuiera sur un consortium scientifique multidisciplinaire de 7 partenaires (3 partenaires cliniques et 4 partenaires académiques) pour mettre en œuvre une recherche intégrative et translationnelle visant à (1) identifier et valider des composés bioactifs du LM associés à la glycémie maternelle sur des cohortes mère-enfant ; (2) déchiffrer les adaptations maternelles conduisant à cette composition spécifique du lait DG dans un modèle préclinique rongeur de DG ; (3) caractériser, in vitro et in vivo, la capacité des différents composés bioactifs du LM associé à un DG à moduler la sensibilité à l’insuline chez la descendance dans le modèle préclinique-DG, mis en place au laboratoire par le doctorant du projet, Paul Bobin (2021-2024).

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L’allaitement pour préserver la descendance née de mères hyperglycémiques du risque de DT2. Le lait maternel provenant d’une mère présentant une hyperglycémie durant la gestation pourrait avoir une composition spécifique résultant d’une adaptation de l’axe pancréas-placenta-glande mammaire et pourrait programmer différemment l’homéostasie énergétique et le métabolisme de l’insuline chez la descendance mâle et femelle tout au long de sa vie. L’analyse des nutriments et du microbiote du lait de mères hyperglycémiques permettra d’associer la présence de certains composés bioactifs ou familles de bactéries avec une trajectoire endocrino-métabolique spécifique et une re-programmation des cellules endocrines pancréatiques et intestinales de la descendance exposée in utero à une hyperglycémie.

PARTENAIRES SCIENTIFIQUES :
Outre l’UMR 1280 PhAN (INRAE-NU) (incluant des obstétriciens et des néonatologistes du CHU de Nantes) qui coordonne le projet (Marie-Cécile Alexandre-Gouabau), le projet GDM-MILK implique 2 autres partenaires cliniques : le Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition du CHU de Lille (Pr Anne Vambergue) et le Service de Néonatologie du CHU de Tours (Pr Delphine Mitanchez), et 4 partenaires universitaires :  le Laboratoire d’Immunologie-Allergie Alimentaire-Université Paris-Saclay-CEA-INRAE (Karine Patient), l’UMR 8520-Institut d’Électronique, de Microélectronique et de Nanotechnologie-CNRS de Lille (Pr Amar Abderrahmani), l’UMR 1313-Génétique Animale et Biologie Intégrative-INRAE-Jouy-en-Josas (Madia Charlier) et l’USC 1381-StatSC-Nantes (Evelyne Vigneau).

FINANCEMENT : ANR-22-CE17-0039

Date de modification : 11 septembre 2023 | Date de création : 13 décembre 2022 | Rédaction : UMR 1280 PhAN