Nouvelle thésarde à PhAN

Du fait de ses bénéfices pour la santé de la mère et de l’enfant, l’allaitement maternel exclusif est recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé jusqu’à l’âge de 6 mois. Cependant, la prévalence mondiale de l’allaitement reste relativement faible, notamment du fait d’arrêts précoces causés par la perception des mères de produire du lait en quantité insuffisante pour permettre une croissance optimale de leur bébé. Même si les déterminants de la production de lait maternel sont multiples, la prise de suppléments nutritionnels aux propriétés galactagogues, qui, par définition, stimulent la lactation, pourrait aider les femmes ayant des difficultés à allaiter, tout en améliorant la qualité nutritionnelle du lait maternel et la santé des enfants.

De nombreux composés « galactagogues » sont utilisés par les femmes allaitantes, le plus souvent des extraits végétaux. En France, le fenugrec est le plus utilisé. En République Démocratique du Congo, ce sont des extraits végétaux, recommandés par l’environnement familial, mais leur utilisation, inspirée de pratiques ancestrales, est encore mal connue.

Notre hypothèse est que la supplémentation en composés galactologues, pendant la gestation et/ou la lactation, oriente la glande mammaire vers un phénotype sécrétoire, améliore la lactation, le flux de lait de la mère à ses petits (mesuré en analysant la cinétique du deutérium chez la mère et ses petits après une ingestion d'une dose d'eau deutérée), et la composition nutritionnelle du lait maternel, et améliore enfin le statut nutritionnel et immunologique de la descendance.

Contacts : clair-yves.boquien@univ-nantes.fr 
                           khadija.ouguerram@univ-nantes.fr

Co-encadrement : Pr. Paul Mobinzo (Université Nouveaux Horizons, Lubumbashi, RDC)