Pendant son doctorat (2023-26), Anaïs Halbert étudie le rôle postnatal de vésicules extracellulaires, issues de bactéries G+ primo-colonisatrices, dans la relation symbiotique avec l’hôte.

Le microbiote intestinal est considéré comme un acteur prépondérant de la constitution du bagage santé tout au long de la vie. Son implantation à la naissance, sa structuration et son développement participent aux éléments déterminants dans l’homéostasie de l’intestin et la santé à long terme selon le concept des origines développementales de la santé et de la maladie (DOHaD). En plus des fonctions essentielles dans la dégradation des glucides indigestibles et la synthèse de vitamines, le microbiote intestinal participe au renforcement de la barrière épithéliale, à la modulation du métabolisme, à la protection contre l’implantation de pathogènes et aux fonctions immunitaires. Ce projet de thèse a pour objectif de suivre les vésicules extracellulaires circulantes issues de bactéries G+ primo-colonisantes de l’intestin des nouveau-nés et de rechercher des fonctions lors de l’établissement de la relation symbiotique avec l’hôte dès le plus jeune âge. Le projet repose sur l’hypothèse principale que les vésicules extracellulaires de G+ joueraient un rôle dans la vectorisation du dialogue moléculaire avec l’hôte pour établir les fondamentaux dans les 1000 premiers jours de vie entre le microbiote intestinal et le nouveau-né.

Vésicules extracellulaires en cours de formation chez une bactérie présente dans l’intestin pendant les 1000 premiers jours de vie (© Anaïs Halbert et Odile Tresse)